Dissonance climatique

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Un enième post sur la fin du monde version climatique dans votre fil. 🌪


J’y réfléchis beaucoup.


Je suis né en 1989.


D’une famille ni pauvre, ni riche.


De parents qui ont élevé des enfants ayant fait de meilleures études qu’eux.


J’allais acheter le pain à 500m de la maison en voiture avec mon père.


J’ai pris l’avion 3 fois entre 0 et 18 ans.


Je buvais de l’eau en bouteille.


Personnellement, j’ai conscience que le capitalisme n’est pas bon.


Et en même temps le moins mauvais pour le développement des humains.


C’est super dur intérieurement.


Franchement.


Car je sais que tout cela m’a aidé en un sens.


Je suis plus riche intellectuellement et culturellement que mes parents.


J’ai aussi davantage conscience que mon mode de vie est problématique.


Mais les couverts jetables m’horrifient.


Je sais qu’on doit faire attention à l’eau.


Je me sens coupable à chaque fois que je conduis.


Et je ressens comme l’héritage d’une catastrophe qu’on a (assez peu) contribué à faire exister.


Mais dont on porte le fardeau et la responsabilité de faire cesser.


Merci Papa, merci Maman 🤷‍♂️


Ils ne savaient probablement pas.


Alors, moi, je refuse cette anxiété !


Je sais qu’il faut que j’achète un vélo cargo pour les trajets avec mes enfants, ça fait depuis 2017 que je lorgne dessus.


Et pourtant.


J’ai encore une voiture.


Je sais qu’il faut que j’arrête de prendre l’avion.


Et pourtant ma curiosité insatiable m’amène à adorer les voyages et les autres cultures.


On fait partie de la génération qui doit repenser le mode de vie, l’ambition, les envies et l’impact.


On y vient.


On le fait.


Petit à petit.


Mon entourage est composé de gens qui sont conscients, d’autres qui ne le sont pas encore, et d’autres qui font semblant :


« C’est bon, j’ai une voiture électrique », dit-elle en jetant des couverts jetables.


Plus j’avance et plus je comprends que c’est systémique.


Plus j’avance et plus je comprends Spinoza et son « Dieu est nature ».


Plus j’avance et plus je comprends que la règle des 80-20 serait pertinente à appliquer pour ce cas de figure.


Et les 80% sont les entreprises.


Et je suis prêt à faire ma part, je la fais déjà, et je progresse chaque jour un peu plus dans cette conscience et mes actions.


Pour réparer 300 ans d’anomalies de l’histoire.


Réparer ce confort né de l’inégalité et de l’exploitation de la planète et des autres êtres humains.


C’est juste pas facile.


Et j’en suis conscient.


Je refuse l’anxiété, je choisi l’espoir.


Je me réfère à ma boussole Churchill « se préparer au pire, espérer le meilleur » et je tente de vivre sans culpabilité, en faisant au mieux et un peu plus chaque jour.


Merci Jean-Marc Jancovici / Serge Zaka / Thomas Wagner / Arthur Auboeuf pour vos faits scientifiques, vos projections et vos initiatives pour la prise de conscience et l’action.


Ça m’aide à naviguer.


L’optimiste que je suis se dit qu’on va y arriver.


Le réaliste se dit que ce sera difficile.


Coeur sur vous 🫶