On ouvre une porte #calendrierdelapres2022
2023 pas une année paire
2023 pas une année bissextile
C’est acquis
2023 pas binaire… c’est beaucoup demander
Et si on y jouait…
D’abord on commencerait par casser les dominos :
Blanc / Noir
Oui / Non
Raison / Tort
Beau / Laid
Après on réfléchirait un tout petit peu à ce mot qui est, pour presque nous tous, affiché au fronton de notre Panthéon : LIBERTE
La liberté des uns s’arrête où commence celle des autres (John Stuart Mill( ?), grand défenseur de la liberté)
En y réfléchissant à peine le 1er janvier, n’est-il pas possible de concevoir que notre liberté, enfin, ce que nous voulons faire de notre liberté, c’est qu’elle soit porteuse de notre opinion ?
Tu affirmes que le ciel est bleu ? moi je dis qu’il est gris. Ma liberté est de te contredire mais me donne-t-elle le droit de te mépriser parce que tu n’as pas vu que ce jour-là, le ciel était gris ?
Allez, on se donne jusqu’au 15 pour intégrer l’idée.
A partir du 16 janvier, poussons donc le jeu un peu plus loin.
Engageons-nous
Aïe, sans savoir à quoi ?
Faites-moi confiance il n’ira pas de la potence.
Engageons-nous pour les semaines à venir, à ne jamais condamner formellement une idée, un concept, une déclaration. Prenons le temps d’exposer que nous avons une vue différente mais ne fermons pas la porte à celui qui est en face. Et si on la ferme, que ce soit dans le respect de son idée. « Va répandre ta pensée ailleurs »
Facile me direz-vous !
Eh bien, si facile que ce soit… engagez-vous…
Fin février on fait le point et je suis sûre que nous découvrirons tous à quel point il a été compliqué de ne pas dire à Hortense qu’elle a tort de porter du rouge, ça va si mal à son teint et à Grégoire qu’il aurait mieux fait de planter des patates douces que des courgettes en cette saison.
Ne pas être binaire en tout, c’est tellement une acceptation de l’autre. C’est la parole donnée à toutes et tous sans qu’ils craignent notre jugement.
C’est accorder le droit de vivre à tous dans une communauté proche plus sereine.
La société est fort binaire. Son mode de fonctionnement, sa politique. La vie dans la cité l’est tout autant. Très tôt, nous devons appartenir à un groupe ; au lieu de présenter, d’argumenter avec du positif, on apprend bien trop tôt aussi, à l’école, à rédiger des antithèses faites de la partie « noir, non, laid et tort dix fois ».
Pour transformer la binarité qui nous est imposée dès le départ, pourquoi ne pas commencer par l’éliminer de notre quotidien, dans notre petit cercle personnel.
Je prends le pari qu’en y jouant jusqu’en mai, avec l’arrivée de l’été, nous serons capables de débinariser (il est à moi celui-ci, je viens de l’inventer 😉) nos commentaires sur réseaux sociaux ; nos discussions, à bâtons rompus, le temps du #cowop du mardi ; nos échanges en famille (allez Hortense, finalement, pas si mal ton rouge)
Alors 2023 ? oui ? non ? si ?
Bien entendu, mais je le précise, j’ai abordé le versant vie privée.
Je ne me lance pas dans la bataille qui consisterait à demander aux politiques en tous genres de débinariser (vlan, je le replace, il me plait trop, il faut qu’il vive), on parle de 2023 … pas de 2072 !
Je voudrais bien toutefois que ceux qui réfléchiront, ne serait-ce que deux secondes après mes mots, importent l’idée au taf.
Tous les jours je lis la souffrance dans les posts de tout un tas de juniors mais aussi de seniors qui sont blackboulés par une hiérarchie qui a toujours raison.
C’est même peut être le lieu et les échanges qui sont le plus souvent propices à la réflexion binaire.
Alors 2023 ? OUI !
Samuel Athlan #calendrierdelapres2022
Catherine Valmalette