Défi briques #11

Aujourd’hui, je suis toujours à New York, j’ai été faire du basket et j’y ai pris beaucoup de plaisir.

Ça me rappelle mon enfance, j’en ai fait de mes 8 ans à mes 16 ans. À un niveau relativement élevé. Dans mon club de Mairie de Champagne au Mont d'Or.

Je me souviens qu’il fallait savoir se placer, en fonction des autres, qu’il fallait prendre ses responsabilités lors des lancers francs, qu’il fallait mener la balle et éliminer des joueurs.

Il y a une réelle dimension collective et individuelle dans ce jeu.

Mais devinez-quoi ? J’étais attiré par le football !!!

Dès que je me blessais, je jouais au foot (un peu fou fou le gars, mon entraîneur ne kiffait pas… Sorry le papa de Loïc 🙏)

Et avec le temps, j’ai découvert que mon père avait une passion pour le foot, depuis tout petit, qu’il en faisait dans les rues d’Algérie pendant son enfance, avec ses potes juifs et arabes.

Et moi je ne comprenais pas pourquoi, mais bien que j’aimais le basket, c’est au football que je voulais jouer.

Ma mère a sûrement voulu me faire jouer au basket pour les valeurs que ça représentait, peut-être pour le moindre danger que ça représentait et le fait que ce soit en intérieur, mais mon coeur voulait jouer au foot. J’étais comme attiré irrésistiblement.

À 16 ans, j’ai arrêté le basket (une des premières décisions que j’ai prise seul), j’ai commencé à jouer au foot avec des amis les mercredis et les week-ends. Je me suis mis à en organiser beaucoup.

Une fois à Paris (car je viens de Lyon), j’ai vécu la frénésie des débuts de l’UrbanSoccer avec le premier à Puteaux 😀 j’ai continué d’en organiser dans les boîtes où j’ai été et j’ai constitué un groupe d’amis avec qui on joue tous les samedis matins dans le 17ème… Et ce, depuis plus de 10 ans!

Bref, tout ça me fait penser que j’ai lutté contre quelque chose qu’on m’a imposé, que j’ai aimé en quelque sorte, mais qui n’était pas dans mon coeur.

Et j’ai fini par trouver ce qui était dans mon coeur.

Et cette passion pour le football m’a rapproché de mon père, nous avons vu des centaines de match au stade de Gerland (allez l’Olympique Lyonnais Groupe ❤️), nous avons vu des milliers de matchs à la télé, nous nous appelions lorsque nous n’étions pas ensemble. Et il m’emmenait systématiquement jouer au foot avec mes amis.

Lorsqu’il est décédé en 2014, j’ai repensé à tous ces moments précieux que nous avions partagé (même ces trajets anodins en voiture) et je me suis dit que cette « vocation » d’aimer le football et d’avoir persévéré à retrouver ce sport que j’aime tant m’aura permis de partager parmi les plus beaux moments de ma vie avec celui qui continue de m’accompagner par sa sagesse.

Je t’aime Papa, tu me manques 👨‍👦